Rétromobile (à paraître en octobre 2024 aux éd. Dernier Télégramme)



Vous n’avez jamais vu un film de Takashi Miike ? Non ? C’est très grave ! Et en même temps (comme dirait le chat de Schrödinger) : ce n’est pas grave du tout ! Car Romain Mercier, lui, en a regardés beaucoup et son livre, Rétromobile, en porte la marque. À l’instar de Miike (on prononce « Mickey », ce qui est le comble, car ni Mercier ni Miike ne font vraiment du Mickey), Mercier affectionne l’excès, l’humour grotesque, burlesque, slapstick, et le mélange des genres. Son écriture est toujours en mouvement, démontrant un goût certain pour le babil, la logorrhée. C’est rétro, c’est mobile, c’est… Rétromobile.

La première moitié de ce livre est un roman “inachevé et tout pété”, pour reprendre les mots de l’auteur. Il s’agit d’une sorte de film d’espionnage où l’action se situe en réalité dans la langue. Le film ne mène à rien mais la langue mène à tout. Synopsis : Des agents secrets enquêtent, lors d’un salon de l’automobile rétro, sur une affaire aussi tendue qu’absurde : le zizi du Président de la République.

L’autre moitié est composée de poèmes en ptôse, écrits en écoutant le groupe Ptôse, groupe mythique de French Synthwave, et fortement inspirés par le cinéma de série B. Ça parle - dans le désordre - de Dracula, du Jura, de la fiesta, de la famille Addams, d’un aspirateur obsédé sexuel, des aliens, d’inventer de nouvelles langues et d’imprimer du houmous (en gros). On y trouve aussi une évocation toute particulière et personnelle de Kurt Cobain, où se mêlent mélancolie et lycanthropie. Ahoooouuuuuuuuuuuuuuu !

On ne vous en dit pas plus… C’est rétro, c’est mobile, c’est… Rétromobile, mais ça on vous l’a déjà dit. En bref, c’est un grand morceau de bravoure.

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